Problèmes dans l’industrie du VR
Problèmes – L’émission La Facture de Radio-Canada a mis en lumière les problèmes que les propriétaires de VR doivent affronter. Selon Paul Laquerre, rédacteur en chef du magazine Camping Caravaning, aucun caravanier n’est à l’abri des problèmes. Tous les spécialistes vous diront que la plupart des VR, même neufs, ne sont pas parfaits et qu’ils arrivent souvent de l’usine avec des problèmes.
Pourtant les manufacturiers se targuent de fabriquer ce qu’il y a de mieux sur le marché. Le problème c’est que ces véhicules sont construits en vitesse et que les contrôles de qualité sont pratiquement inexistants. Une vidéo publiée il y a quelques années démontrait que l’assemblage d’une roulotte prenait moins de 6 heures. Moins de 6 heures pour construire un véhicule qui va parcourir des milliers de kilomètres derrière un véhicule tracteur sur des routes souvent accidentées?
Garanties et inspection
Dans le domaine de l’automobile, le détaillant est un concessionnaire et il doit répondre à des critères très élevés pour obtenir sa concession d’un fabricant. En retour, le fabricant assure au concessionnaire de lui livrer un produit qui répond aux exigences du marché et garantit au détaillant de répondre favorablement aux plaintes des consommateurs. Surveillés par les gouvernements et des organismes voués à la protection des consommateurs, les manufacturiers d’automobiles sont plus vigilants.
L’industrie du VR n’est soumise à pratiquement aucun contrôle, sauf ceux de Transports Canada. L’industrie n’impose aucune règle, le manufacturier est libre de gérer son service après-vente comme bon lui semble. Les automobiles doivent subir des contrôles de qualité sévères ce qui n’est pas le cas des VR. Le concessionnaire automobile est assuré de pouvoir compter sur le manufacturier pour l’aider à régler les problèmes pour ses clients. Le détaillant de VR fait face à une toute autre réalité. La qualité finale du produit est la totale responsabilité du marchand et se retrouve souvent seul pour trouver des solutions.
Le système de réclamation et de service après-vente n’a pas la même envergure dans l’industrie du VR que dans celui de l’auto. Les détaillants de VR doivent se battre pour obtenir satisfaction auprès des manufacturiers afin de répondre aux plaintes des consommateurs. Une saison de caravaning courte, de forts prix de détails et des attentes élevées de la part des acheteurs mettent une pression énorme sur les détaillants de véhicules récréatifs.
Problèmes divers
Infiltration d’eau, mauvais fonctionnement des appareils et équipements, finitions qui laisse à désirer sont des problèmes courants de l’industrie du VR. Même si le marchand procède à une inspection rigoureuse des unités qui arrivent sur son terrain, certains détails peuvent lui échapper. Souvent les problèmes surgissent lors de la première sortie sur la route. Les clients doivent retourner chez le vendeur pour des ajustements ou des réparations mineures ou majeures. Un frigo ou un chauffe-eau qui refuse de se mettre en marche, un feu de signalement qui ne fonctionne pas, le système audio/vidéo qui a des ratés et quoi encore…
Équilibre fragile
À notre avis, la quête d’une production plus rapide, de matériaux plus légers, de facteurs WOW qui font oublier le plus important, servent mal cette industrie qui aurait tout avantage à être mieux encadrée. Plus de 400,000 VR auront été livrés chez les détaillants nord-américains en 2016. Souhaitons que les fabricants améliorent leurs procédures de contrôle de qualité et de service après-vente.
Souhaitons également que des organismes tels que Consumer Reports et Protégez-Vous s’intéressent à cette industrie de plus en plus importante sur le marché et forcent l’industrie à réagir.
À suivre…